Le requin, source de peur pour la plupart des gens, est l'un des mammifères les plus effrayants pour l'homme de par sa forme et le cliché de mangeur d'homme au cinéma ("Les dents de la mer" de Steven Spielberg). Il est capable de nager à une vitesse de pointe atteignant 20 km/h. C'est une de ses particularités les plus intrigantes, car on peut se poser cette question : comment le requin arrive-il à nager aussi rapidement ? A première vue, nous pourrions penser que c'est grâce à sa peau lisse. En réalité, c'est premièrement grâce à sa morphologie entière dont ses nageoires. Les nageoires pectorales font office de gouvernail, elles fournissent la poussée nécessaire à la propulsion et permettent aussi au requin de régler sa position ainsi que de pouvoir se soulever. La première nageoire dorsale agit comme un stabilisateur. Les forces se compensent avec celles de la poussée exercée par la nageoire caudale. Deuxièmement, sa rapidité est en effet due à sa peau rugueuse et non pas lisse.
En effet, la peau du requin est recouverte de minuscules écailles (0.06 mm), striées et anguleuses appelées denticules cutanés en forme de petites pointes dirigées de l'avant vers l'arrière et sont serrées les unes contre les autres. Ces denticules leur donnent des avantages hydrodynamiques, car ils réduisent la turbulence lors de la nage. Effectivement, armons-nous d'un microscope électronique et observons cette peau de plus près. Nous verrons une structure complémentaire en "nid d'abeille". Ces denticules vont permettre de contenir une molécule d'eau près du corps du requin. C'est l'effet Riblet qui permet d'éviter les forces de frottements et de friction et une économie d'énergie. Par conséquent, le requin se déplace plus vite. Il est également à l'origine de son hydrodynamisme silencieux qui fait de lui un dangereux prédateur. Cette "armure" le protège aussi de l'invasion de micro-organismes marins. Sa peau est donc antibactérienne.