Le pacemaker, appareil qui permet au patient souffrant d'un rythme cardiaque de faible fréquence, de rétablir une fréquence normale et qui stimule les battements du cœur. Cet appareil est situé en dessous de la clavicule. Comment la baleine à bosse peut-elle inspirer un pacemaker qui pourrait supplanter le pacemaker traditionnel pour un coût bien moindre ?
Des chercheurs ont remarqué que le cœur d'une baleine à bosse peut envoyer l’équivalent de six baignoires de sang dans un système 4500 fois plus grand que le nôtre. Les battements sont seulement de 4 pulsations par minute, ce qui est très lent pour une telle quantité de sang à distribuer. Le cœur est également entouré d’une épaisse masse graisseuse qui le protège du froid.
C'est Jorge Reynolds, l'un des inventeurs du pacemaker, qui a remarqué que le cœur d’une baleine pouvait émettre des signaux électriques, en se contractant, même à travers une épaisse masse graisseuse. Grâce aux échocardiographies (échographie du cœur) et aux autopsies, les chercheurs ont découvert que la contraction du cœur était commandée par des nanofibrilles qui permettent aux signaux de stimuler les battements même à travers une importante masse graisseuse. Les chercheurs pensent qu’il serait possible de s’inspirer du cœur de la baleine et de stimuler le rythme cardiaque du cœur humain grâce à des nanocâblages. Le cœur fonctionnerait non plus grâce à la pile du pacemaker, mais grâce à la stimulation du rythme cardiaque par les nanocâblages. Ensuite, le coût de ce nouveau pacemaker serait moindre, et donc plus accessible aux personnes dans le besoin.
Comme nous le disions précédemment, la peau de requin a un effet répulsif sur les bactéries, ces dernières ne peuvent se fixer à la peau du requin. Des chercheurs ont eu l’idée de copier la peau des requins afin d’adapter l’innovation de la nature au domaine médical. Depuis 2007, une société américaine, Sharklet, s’inspire de cette propriété pour fabriquer un revêtement antibactérien destiné à être utilisé dans des hôpitaux par exemple, entre autre des lieux devant être parfaitement stériles. Mark Spiecker, le PDG de Sharklet, déclare que ce matériau est "sans produits chimiques, sans antibiotiques. C'est juste une surface que les bactéries n'aiment pas". Certaines bactéries sont résistantes à différents médicaments et antibiotiques comme la souche BLSE de la bactérie Escherichia Coli. Les empêcher de se fixer apparaît donc comme une solution simple et idéale. Cette technologie permet de diminuer fortement, voire d’arrêter totalement l’usage de produits antibactériens pour nettoyer les surfaces. Les applications du Sharklet ne s'arrêtent pas la : il peut recouvrir les cathéters, les bandages et peut servir à plastifier les dossiers médicaux qui passent de main en main. C'est en effet ainsi, par le contact physique, que les bactéries se transmettent le mieux. Le meilleur moyen de lutter contre cette transmission reste un lavage de main efficace, mais c’est une précaution que les médecins ont tendance à oublier dans les situations d'urgence. Ceci diminuerait aussi grandement les risques de contracter des maladies lors de séjours hospitaliers.